Une des plus ancienne trace de Cumières remonte au XIème siècle.
En effet, en 1095, les moines de l'Abbaye d'Hautvillers, décident la translation des reliques de Sainte Hélene. Cette manifestation est l'occasion de l'organisation d'une grande fête à laquelle sont conviées de nombreuses personnalités de l'église.
Renault 1er, Archevêque de Reims, qui avait été auparavant moine d'Hautvillers, et qui, empêché d'assister à la cérémonie, obligé qu'il était d'assister au concile de Clermont, donna et unit à perpétuité en l'année même 1095, au susdit monastère, les paroisses de Sainte Marie à Pié, d'Ardigny, d'Aigny, d'Ay, de Chouilly, de Plivot, de Cuis, de Saint Julien, de Pierry, et de Cumières.
L'histoire de notre village fut ainsi liée à celle d'Hautvillers pendant 6 siècles.
Il est à noter que les plus importantes manifestations de la région se déroulaient au lieu dit "les Montécuelles" à l'extrême est du village (mons collis = mont environné presque entièrement d'une vallée) car il permettait de réunir plus de 10 000 personnes.
Pourtant batie à la limite du diocèse de Reims, Cumières avait une partie de ses habitants qui pour le spirituel, ressortissaient de la juridiction du curé de Damery, diocèse de Soissons.
Or, en 1662, Cumières qui disposait d'une chapelle et d'un vicaire, aspirait à devenir une cure indépendante. Les choses s'arangèrent à l'amiable entre l'évêque de Soissons et l'archevêque de Reims... par un échange contre Pierry (traité du 8 octobre 1694). Le village comptait alors 800 âmes. Il fut érigé une paroisse indépendante en 1697.
Vers le milieu du XIIème siècle, DROGON, écolâtre de Reims, professeur de droit civil, mort en 1272, a composé les vers suivants qui attestent qu'il y avait déjà des vignes et que l'on y produisait du bon vin :
Voulez-vous vivre ici-bas d'une manière agréable ?
Allez goûter les délices de CUMIERES.
C'est un séjour céleste,
Là, la tristesse se change en joie,
Plus de chagrin, plus de maladie, plus de pauvreté.
Les vieillards retrouvent l'adeurs de leurs jeunes ans
Et les étrangers sont enfants du pays.
C'est, à juste titre, qu'après l'avoir vu,
On le dit semblable au paradis terrestre.
Salut ! terre nourricière de tes enfants ;
C'est de toi que vient tout bien parfait !
Devant toi, toutes les autres contées se taisent
Et il n'est aucune raison qui puisse t'ôter la préférence
C'est la patrie du Seigneur
C'est là qu'habitent Dieu, la vierge Marie, tous les saints.
C'est pour cette contrée que Bacchus, avec ses parfums et ses saveurs,
abandonne les autres pays.
C'est là que la vigne partout produit une boisson agréable.
Et voici que tes vins sount renomés à juste titre pour leur abondance.
Ô Cumières, et ce n'est pas une simple parole, si l'on veut parler franchement.
En 1716, par l'ordonnance du vicaire général de l'Archevêque de Reims, la chapelle St Jean Baptiste de Cumières devait être agrandie et réparée, car on la qualifiait "d'édifice assez minable, pour que, chaque jour, on pu craindre, non sans raisons, de se voir enseveli sous ses ruines."
Les choses ne furent pas simples, car déjà à cette époque, l'argent était au centre des préoccupations. Cumières chercha vainement, semble-t-il, ce que l'on appellerait aujourd'hui, des subventions, et finalement décida de réaliser les travaux avec les économies de quelques citoyens, dont le Maire de l'époque, "Mr Claude Poittevin, Maire perpétuel"
Chacun apporta contribution et une nouvelle église s'éleva sur les fondation de l'ancienne chapelle (son emplacement actuel).
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